Au moulin

emplacement

  • Le moulin est situé en-dessous du village. Il faut compter 25 minutes à pied depuis l’arrêt du car postal de Chandolin.
  • Depuis St-Luc pour les plus téméraires, compter environ 2 heures à pied. La visite de l’Espace Ella Maillard est souvent un but de randonnée depuis St-Luc en passant par l’ancienne route muletière de Chandolin.
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Nos fidèles et passionnés meuniers se ferront une joie de vous faire découvrir le mécanisme d’arrivée d’eau et le fonctionnement de la meule, de partager leur savoir et de répondre aux questions des visiteurs curieux. Une expérience à ne pas manquer!

 

La farine de seigle obtenue est conditionnée dans des sacs spécialement confectionnés par l’épouse du meunier et mis en vente directement au moulin.

 

Sur demande, des visites peuvent être organisées pour des groupes, des écoles ou autres.


En 2000, la commune de Chandolin entreprend des travaux pour rénover le moulin abandonné depuis 1960 avec l’aide des anciens très attachés à leur patrimoine. Il aura fallu des heures et des heures de travail pour restaurer quasiment l’identique héritage ancestral. Ce n’est pas sans émotion que l’inauguration a lieu en 2001 où le moulin a retrouvé vie grâce à la motivation et la disponibilité de 2 passionnés reconvertis en meunier, qui le remettent en activité chaque été.

 

En 2004, Pro Patria qui œuvre pour le maintien du patrimoine culturel, offre un chèque à la commune en soutien.

 

En 2005, le moulin de Chandolin rejoint la Société Suisse des moulins et participe depuis lors chaque année à la traditionnelle journée suisse des moulins.

 

En 2008, le site du moulin est remis à la charge de la société des sympathisants nouvellement créée qui a cœur de faire perdurer ce précieux patrimoine.


Un peu d’histoire...

construction

La construction des moulins se situerait entre le 14e et 17e siècle si on se réfère aux témoignages des anciens qui divergent quelque peu.

meuniers

Dans le Val d’Anniviers, la plupart des moulins appartenaient aux bourgeoisies qui désignaient un meunier. La place était peu convoitée du fait que dans certains villages le meunier ne percevait pas de salaire mais se devait de faire fonctionner le moulin à chaque demande.

 

D’autres villages, plus généreux, récompensaient le travail par une rémunération annuelle et une certaine quantité de farine en rapport aux litres de grains traités. La Bourgeoisie s’octroyait une partie pour couvrir les frais administratifs.

 

Le meunier ou exceptionnellement une meunière nommée à cette charge se devait de respecter une période de 5 ans.

 

Son activité était répartie sur 3 périodes essentielles de l’année «les 15 premiers jours du mois juin, les 15 derniers jours du mois d’octobre et 20 jours au mois de janvier». En-dehors de ces périodes, le meunier était libéré de ces tâches.

 

A Chandolin, Il n’y avait pas de meunier, les moulins étaient entretenus et réparés en commun selon entente entre les propriétaires constitués de 2 consortages.

édifices

Deux édifices situés en-dessous du village à une altitude de 1780 m «au lieudit La Touèle» fonctionnaient grâce à l’eau du torrent de Fang déviée par des troncs d’arbre creusés.

 

La roue du moulin supérieur ayant disparu suite à un éboulement en 1978, seul subsiste le moulin inférieur qui a cessé de fonctionner dans les années 1960.

 

Il se présente dans une construction basique en bois, construit en madriers posés sur un mur de grosses pierres sous un toit en bardeaux.

mécanisme

L’intérieur du moulin représente une surface d’environ 11 m2.

 

Il y a 2 meules horizontales, la meule inférieure dite «dormante» d’un diamètre de 1m80, très épaisse, ainsi qu’une meule supérieure dite «tournante» d’un diamètre de 1m20, plus mince.

 

L’axe reliant la meule et la roue hydraulique est vertical et repose sur un pivot en fonte.

 

La roue hydraulique de 1m50 fournit la force motrice grâce à l’eau du torrent dévié par les chenaux faits de troncs creux en mélèze.

 

Le débit d’eau est réglé ou interrompu par des écluses identiques à celles des bisses. Les grains à moudre sont versés dans une trémie monoxyle tenue par une potence en bois.

 

Un frayon frotte sur la meule tournante et induit au bail blé le mouvement qui fait s’écouler les grains sur la meule avant d’être broyés.

 

La farine tombe sur une manche d’évacuation dans une arche en bois.

une transformation unique en Valais

la roue horizontale construite sur un axe de fer traversant le tambour avait à l’origine 12 pâles à laquelle ont été rajoutées 12 pâles supplémentaires pour la renforcer et permettre au moulin d’aller plus vite avec moins d’eau.


Au moulin